PVT Nouvelle-Zélande : Témoignage de Lucas
Dans le cadre de la série « spécial invité », j’ai eu l’opportunité d’échanger avec Lucas sur son PVT en Nouvelle-Zélande. Dans cette interview riche en informations, Lucas, français de 25 ans, vous fait un retour concernant son aventure à l’étranger. Encore merci à toi pour le temps accordé !
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Nouvelle-Zélande | photo prise par Lucas © 2 0 2 3 G o l d e n t u r t l e s
Je m’appelle Lucas, j’ai 25 ans et je viens d’à côté de Marseille. Avant de partir en PVT, j’étais dans les études. Je finissais mon Master en gestion des risques naturels à Montpellier. Je sortais de six mois de stage à la mairie de Marseille – qui au passage, ne m’a pas du tout plu. C’était un travail de bureau, de 8h30 à 16h30, donc j’étais vraiment content de partir. Ma soutenance de rapport de stage de M2 a eu lieu le 11 septembre à 18h. Je suis parti le 13 septembre à 18h aussi : tout s’est fait dans la foulée.
Maintenant, je suis en Nouvelle-Zélande depuis plus d’un mois car j’ai fait une escale de douze jours en Indonésie.
Pourquoi avez-vous choisi de faire un PVT, en particulier en Nouvelle Zélande ?
Cela faisait un moment que j’avais envie de partir, je pense depuis la terminale. Je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire après le lycée. Je n’ai jamais trop trop aimé l’école, même si je m’en sortais bien et que j’avais des bons résultats. Du coup j’avais déjà trouvé à l’époque l’opportunité de faire un PVT.
Pour la partie PVT, ce qui m’intéressait c’était le fait de pouvoir rester longtemps dans le pays et de pouvoir y travailler.
Et pour la Nouvelle-Zélande, c’est venu récemment. Au lycée, j’avais en tête plutôt l’Australie. Puis j’ai eu l’impression que c’était une destination où tout le monde se rend, donc c’est comme si je « connaissais » le truc. Alors que la Nouvelle Zélande apparaissait plus comme un pays – même s’il y a du monde qui y va, on ne va pas se mentir – moins connu. J’avais plus l’attrait de la diversité du paysage entre l’île du Sud et du Nord, des montagnes, des rivières. C’est volcanique. Et bien évidemment, le côté seigneur des anneaux.
Parliez-vous anglais avant de partir ?
Oui, je parlais plutôt bien anglais avant de partir. Après, je dois avouer que le fait de me retrouver en Nouvelle-Zélande, ça m’a mis un petit coup sur le niveau que je pensais avoir.
J’avais un niveau C2 (en passant le TOEFLE) et une fois arrivé en Nouvelle-Zélande, j’ai dû m’habituer à un accent que je ne connaissais pas du tout. J’ai d’ailleurs toujours un peu de mal. Je me suis retrouvé à parler avec des gens et à comprendre la moitié de ce qu’ils me disaient. Donc quand c’est ça, je dis “ah yes” mais bon mdrr.
Au niveau compréhension et expression écrite, j’ai aucun souci. Au niveau compréhension orale avec cet accent-là, c’est un peu plus difficile – puis avec le fait qu’ils utilisent des mots qu’on n’apprend pas forcément à l’école (comme l’argot). Et pour l’expression orale, je m’en sors mais c’est vrai que parfois ça peut être frustrant car je souhaite m’exprimer mais les mots ne viennent pas. Je manque un peu de vocabulaire. Mais bon, je me débrouille et ça permet de s’améliorer !
Que faites-vous depuis votre arrivée en Nouvelle-Zélande ?
Les trois premiers jours, j’étais à Auckland, en auberge de jeunesse. C’était le temps de faire toutes mes démarches administratives incluant l’ouverture du compte en banque, le changement de propriétaire de la voiture (j’ai eu une voiture directement en arrivant), la rego, etc. Ensuite j’ai fait trois semaines de Helpx – une semaine à chaque fois dans trois endroits différents. Et à la fin, j’ai démarré mon road trip solo avec ma voiture aménagée.
Avez-vous un logement ou vivez-vous en mode van life ?
Actuellement, je suis en van life. Enfin c’est plus en voiture aménagée – c’est une Toyota Sienta donc un peu petit ahah mais ça fait le travail. L’avantage, c’est que c’est ma pote qui était en Nouvelle-Zélande qui me l’a vendue donc j’avais ma voiture en arrivant.
Et avant la van life, j’étais en Helpx donc je logeais chez l’habitant. C’était vraiment cool car ça permet d’être avec des locaux. C’est un super moyen de rencontrer du monde !
Nouvelle-Zélande | photo prise par Lucas © 2 0 2 3 G o l d e n t u r t l e s
Avez-vous un emploi ?
Non, pas pour l’instant. La Nouvelle-Zélande est un projet que j’avais depuis longtemps donc j’ai coffré de l’argent en France, en travaillant en parallèle de mes études et l’été. J’ai mis assez de côté pour pouvoir voyager direct et ne pas me soucier de devoir travailler.
Après, je pense que je vais chercher du travail vers mi-novembre car la vie en Nouvelle-Zélande est assez chère. Donc les économies diminuent un peu plus vite que ce que je pensais. En soi, je peux encore tenir deux mois mais je préfère travailler maintenant pour pouvoir profiter de l’été.
Les trois sites principaux pour trouver un emploi en Nouvelle-Zélande sont : Backpackers job, pickNZ (travail en ferme) et seasonaljobs.
Justement, parlons argent (rajout de Lucas)
Je souhaite parler de budget, car voyager ce n’est pas juste de l’amour et de l’eau fraîche.
J’avais 9500 euros de côté avant de commencer la demande de PVT. Sachant que pour cette dernière (visa et assurance), j’ai payé la totalité avec mon compte courant. Sur ces 9500, il y a 3000 euros qui sont sortis pour acheter la voiture. Donc j’ai démarré avec environ 6500 euros.
En Indonésie, j’ai dépensé entre 400 et 450 euros pour 12 jours. À mon arrivée en Nouvelle Zélande, j’ai transféré 4000 euros sur mon compte néo-zélandais donc 6 700 dollars néo-zélandais. Et en parallèle, j’ai gardé sur mon livret 1 500 euros – ce qui équivaut à peu près au montant des billets d’avion pour le retour. Comme ça, je suis certain de ne pas les toucher. Je pense qu’il y en a qui partent avec plus, d’autres avec moins mais ce budget permet d’être tranquille.
Êtes-vous parti seul en PVT ?
Oui car je n’avais pas forcément de potes pour partir au moment où je suis parti ou pendant une longue période. Et je n’avais pas forcément envie d’attendre d’avoir quelqu’un pour partir. C’est un projet que j’avais depuis longtemps et je n’avais pas envie de me limiter. Je suis parti seul, je l’ai bien vécu.
En soi, les douze premiers jours en Indonésie j’ai rejoint mon amie. À partir de la Nouvelle-Zélande, je ne connaissais plus personne mais en faisant du Helpx, j’ai pu rencontrer du monde. Finalement, je ne suis « véritablement » seul que depuis que j’ai commencé mon road trip – donc ça fait deux semaines.
Je le vis plutôt bien, je m’y attendais car j’ai un caractère indépendant. Ça ne me dérange pas de faire des choses seul. Là, j’avoue que c’est la première fois que je passe une aussi longue période juste avec moi-même : deux semaines sans croiser du monde ou faire de rencontres. Mais ça va !
Le seul moment où ça a été un peu compliqué, c’était le week-end dernier. Je me suis retrouvé dans une zone où un cyclone est passé (dans le nord de la Nouvelle-Zélande). Donc pendant deux jours, je me suis mis dans un camping car il y avait vraiment beaucoup de vent et de pluie. Et c’est à ce moment là où je me suis dit “être avec quelqu’un ça aurait pu être un peu plus marrant, ça aurait fait passer le temps plus vite”. Mais c’est le seul moment où j’ai eu un petit “coup de mou”.
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Comment avez-vous fait pour rencontrer des gens sur place ? Quelle a été votre meilleure rencontre jusqu'à présent ?
Mes rencontres sont principalement liées au Helpx. En voyage solo, j’ai fait deux trois rencontres mais en général, c’est le soir au camping. Tu discutes, tu échanges mais ce ne sont pas vraiment des rencontres qui mènent à quelque chose.
La plus belle rencontre, hum, je dirais que j’en ai deux. J’ai rencontré un prof de surf italo-sud-africain qui s’appelle Sam. Il est sur la fin de son PVT. Il a une copine française donc il essayait de me parler en français. Il m’a parlé de sa vie en Afrique du sud : il y avait un échange cool de nos deux cultures, de nos deux pays. C’était vraiment appréciable puis au-delà de ça, il est génial. Je suis allé surfer avec lui, il me donnait plein de conseils. C’est une belle rencontre !
La seconde, c’était la famille du troisième Helpx. Le couple était vraiment trop trop gentil – je suis passé d’ailleurs les revoir. Le fils qui avait mon âge m’a proposé de partir un week-end avec ses potes en surf trip. Donc on a pris des gros 4×4 et on a passé 3 jours trop cool !
Qu'avez-vous le plus apprécié jusqu'à présent pendant votre PVT ?
Par rapport au pays en lui-même, je dirais la gentillesse des locaux. Quand tu arrives dans un magasin, on te demande comment ça va. Ils sont très ouverts à la discussion.
Et la deuxième chose, plus relative à moi-même, c’est le fait d’être en voyage comme ça, solo et de pouvoir faire ce que je veux quand je veux. Si je fais un musée et que je veux y passer 4h, et bien j’y passe 4h. Le fait de voyager seul t’apporte cette liberté que tu n’as pas forcément quand tu es en groupe ou même à deux, où tu es obligé de faire des compromis. Là, c’est toi et toi-même. Ce sont tes décisions. Cela me convient bien, car quand je me retrouve dans un groupe, même si j’adore être avec mes potes, j’ai tendance à m’impatienter relativement vite. Genre, si cela prend trop de temps pour savoir ce qu’on mange, ce qu’on fait, etc.
Avez-vous traversé des moments difficiles ? Comment les avez-vous surmontés ?
Pas vraiment. A la limite les deux jours bloqués, cités précédemment. Mais c’était plus de l’attente. Je l’ai surmonté en rigolant avec des potes et en envoyant des photos/vidéos.
Au final, le moment le plus difficile a pour moi été le départ. Je suis quelqu’un de très très très attaché à ma famille et les quitter, ça m’a fait bizarre. Quand je suis parti en Erasmus, j’ai quitté mes proches que pendant trois mois, donc ça allait. Là, tu pars et tu ne sais pas quand tu reviens – car je n’ai pas de billets retour. Partir tout en sachant que tu vas rater des moments de vie de famille, c’est dur. Tu sais que tu vas rater des anniversaires, que tu vas rater les fêtes. Mais je me dis que c’est un projet que j’avais depuis longtemps et que je pouvais enfin le réaliser. J’ai essayé de voir le côté positif !
Quelles sont les plus grandes différences entre votre pays et la Nouvelle-Zélande ?
Au niveau de la société, pas grand-chose. On a les mêmes problèmes : inflation sur les prix de l’essence, sur le prix des courses, etc. Il y a aussi la montée des extrêmes. Ils viennent d’avoir leurs élections et le premier ministre élu est un chrétien conservateur, bien à droite avec des problèmes de racisme (vis à vis des Maoris).
Après la différence, c’est qu’ils sont un peu plus souriants et ouverts aux autres – mais c’est peut-être biaisé par le fait que je ne suis pas d’ici et qu’ils sont gentils avec les touristes.
Sinon, je dirais que ce sont les paysages : la végétation est complètement différente. Pareil pour la faune : les oiseaux ici sont incroyables.
Nouvelle-Zélande | photo prise par Lucas © 2 0 2 3 G o l d e n t u r t l e s
Quels conseils donneriez-vous à quelqu'un qui souhaite faire un PVT ?
Mon conseil serait de réfléchir à ce que tu veux faire de ce PVT. Est-ce que tu y vas pour voyager ? Pour travailler ? Est-ce que tu veux faire un PVT sédentaire ou profiter pour voyager au max ? Prends toi à l’avance pour les démarches, ce n’est pas compliqué mais c’est mieux (permis international, etc). Et pense à faire des économies, car ça permet d’être plus tranquille quand tu arrives – car c’est là où tu fais le plus de dépenses. Comme ça, tu n’es pas obligé de trouver du travail en galère car tu n’as déjà plus d’argent.
Bonus 1 : Avez-vous une anecdote de voyage à partager ?
Quand j’étais en Indonésie, on s’est levé un jour à 6h du matin pour aller voir une cascade. On est parti en scooter et juste avant d’arriver, on a été bloqué – il n’y avait plus de pont. Du coup, on a du faire un détour dans un endroit complètement paumé, c’était un chemin de terre, puis on est passé par un passage à gué dans la rivière : c’était vraiment l’aventure.
En Nouvelle Zélande, c’était l’enlisement du 4×4 avec 6 surfs sur le toit. On était en train de creuser dans le sable quand au final un gars est arrivé, il a foutu une sangle et le 4×4 est parti. En 3min c’était réglé alors que nous, on a pris 30min à réfléchir à comment on allait s’en sortir.
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Bonus 2 : Pour vous, voyager c'est...
Le voyage pour moi, c’est une ouverture aux autres mais aussi à soi-même. Surtout le fait de partir en solo et sur du long terme.
C’est de l’ouverture aux autres car quand je suis en voyage, j’essaie au maximum de rencontrer des locaux. Je ne me dirige pas forcément vers les voyageurs car ils ont à peu près les mêmes envies/histoires que toi – selon moi. Si tu restes qu’entre expatriés, tu n’as pas de vision sur ce qu’est la culture locale. Alors que si tu vas vers les locaux, tu comprends mieux leur façon de vivre.
Et c’est aussi une ouverture sur soi, surtout quand tu voyages seul. Tu as plus de moments de réflexion. Tu es seul à devoir gérer les situations, à choisir : donc tu te comprends mieux. Cela confirme certaines choses que tu sais déjà et cela permet de noter des différences, des nouveautés. Le voyage en solo n’est peut être pas fait pour tout le monde mais je pense que tout le monde devrait essayer au moins une fois dans sa vie. Nous ne sommes pas tenus par les impératifs des autres ou de la société. Lorsque l’on voyage, on est dans un endroit où on a ni passé, ni futur. Juste notre présent.
Ça me permet aussi de réfléchir à ce que je veux faire à mon retour en France, à développer certains projets. Je me sens plus créatif.
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Superbe récit qui donne envie à une senior de vivre cette aventure incroyable ! Bonne continuation 😉