Isshin-ji Temple à Osaka

L’Isshin-ji Temple à Osaka, connu aussi sous le nom de “Common People’s Temple”, se dresse tel un gardien immémorial de l’histoire et de la spiritualité bouddhiste. Fondé il y a plus de 800 ans, le lieu possède en son sein des statues très particulières : les Okutsu Butsu

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Manon

Fondation du Isshin-Ji Temple à Osaka

Honen Shonin et le bouddhisme de la Terre pure

En 1185, on dit que Honen Shonin érigea les fondations du temple Isshin-ji à Osaka. Son dessein était clair : propager et pratiquer le Jōdo-shū, ou communément appelé Bouddhisme de la Terre pure. Honen Shonin est à l’origine de l’école Jōdo-shū et a joué un rôle crucial dans la popularisation de cette tradition au Japon.

Isshin-ji temple à osaka

Par Fujiwara, Takanobu (1142-1205) — source, Domaine public, source

Le bouddhisme de la Terre Pure est une école du bouddhisme Mahāyāna. Il trouve ses origines en Inde avant de se développer davantage au Japon. Cette tradition met l’accent sur la foi en Amitābha Bouddha et sur la pratique de la récitation de son nom comme moyen de salut.

Selon la croyance, Amitābha établit une terre pure, Sukhāvatī ou « Terre de la Béatitude ». Les fidèles peuvent y renaître après leur mort. Cette terre est décrite comme un lieu de bonheur absolu : les obstacles à l’illumination sont minimes et l’accomplissement spirituel est plus accessible. Ainsi, les adeptes aspirent à être réincarnés dans cette Terre Pure pour poursuivre leur progression vers l’éveil.

La pratique principale du bouddhisme de la Terre Pure consiste en la récitation du nom d’Amitābha, appelée nembutsu en japonais. Cette récitation relie les fidèles directement à Amitābha et les prépare à atteindre la Terre Pure après leur mort. Cette pratique est considérée comme accessible à tous, quelle que soit la situation sociale ou le niveau de compréhension philosophique.

Le Shogun Ieyasu

Isshin-ji temple à osaka

Par Kanō Tannyū — Travail personnel, Domaine public, source

L’histoire fascinante de ce lieu prend un tournant notable au XVIIe siècle. Un shogun de renom, Tokugawa Ieyasu, choisit le temple comme quartier général lors du siège du Château d’Osaka en 1614

En effet, en 1600, son huitième fils nommé Senchiyo, meurt prématurément. Ses funérailles sont célébrées à l’Isshin-ji. Depuis lors, cette association avec une figure aussi emblématique confère au temple une aura de protection et de respect (traduction du japonais – site officiel).

L’Okutsu Butsu

Des statues d’Amida Bouddha faites de cendre

À partir de ce moment, Isshin-ji devient un lieu prisé pour accueillir les dépouilles des habitants de la région. L’afflux massif de fidèles désirant y déposer les cendres de leurs ancêtres est tel qu’au XIXe siècle, une solution peu conventionnelle est proposée. Compresser des cendres avec de la résine pour sculpter la figure d’Amida Bouddha. Cette pratique donne naissance aux Okutsu Butsu.

Dans la tradition bouddhiste, ériger et vénérer une statue de Bouddha est considéré comme l’expression ultime de vertu. Ainsi, la statue de Bouddha faite à partir des cendres du défunt, représente le trésor le plus précieux pour la famille en deuil. Dans cet acte d’adoration des restes osseux du Bouddha, les offrandes sont rendues au défunt tout en honorant et en offrant des hommages au Bouddha lui-même. Les Okutsu Butsu incarnent donc une fusion entre l’esprit de vénération envers le Bouddha et la commémoration des ancêtres dans un seul et même acte sacré (traduction du japonais – site officiel).

Les 8 Okutsubutsu conservés

Isshin-ji temple à osaka

Les 8 okutsubutsu, Isshin-ji Temple – Osaka | Japon, 2024. © 2 0 2 4  G o l d e n t u r t l e s

Lorsque les ravages de la Seconde Guerre mondiale frappent la ville et le temple, six de ces statues particulières sont créées selon ce procédé. Après la guerre, les prêtres rassemblent les restes des six premières statues. Ils y ajoutent les cendres des nouveaux occupants du cimetière pour en façonner une nouvelle série. Depuis 1948, six autres statues ont été complétées.

D’après le site officiel, il existe actuellement huit statues de Bouddha conservées dans l’ossuaire du temple Isshin-ji :

  • 7e Bouddha : façonné en 1945, combinant les cendres des 6 statues d’avant-guerre avec les restes de 220 000 personnes après la guerre.
  • 8e Bouddha : à partir d’environ 160 000 cendres de 1955 à 1957
  • 9e Bouddha : 1960, avec environ 150 000 cendres
  • 10e Bouddha : 1970, avec 127 619 cendres
  • 11e Bouddha : 1988, avec 145 664 cendres
  • 12e Bouddha : 1997 avec 150 726 cendres
  • 13e Bouddha : 2007 avec 163 254 cendres
  • 14e Bouddha : 2017 avec environ 220 000 cendres

L’âme de 2.5 millions de défunts

Isshin-ji temple à osaka

Photo du livret d’accueil de l’Isshin-ji Temple, Osaka | Japon, 2024. © 2 0 2 4  G o l d e n t u r t l e s

Réaliser une de ces statues requiert les cendres de 200 000 personnes. Chaque année, l’Isshin-ji reçoit les cendres de plus de 20 000 fidèlesUne nouvelle statue est donc érigée tous les dix ans. Au total, quatorze Okutsu Butsu ont été construits à l’époque moderne, témoignant de l’hommage rendu aux esprits de 2,5 millions de défunts. 

Ce qui distingue Isshin-ji, le “Common People’s Temple”, c’est son approche du bouddhisme. Il est axé sur l’inclusivité et l’acceptation de tous, indépendamment de l’origine ou du statut social. Par conséquent, les dépouilles représentent un éventail diversifié de personnes.

Bien loin de susciter un sentiment morbide, ces figures dégagent plutôt une atmosphère de paix et de tranquillité. Elles offrent aux défunts le respect qui leur est dû tout en leur assurant une place dans la vie quotidienne de ceux qui restent.

Une réponse aux changements environnementaux et à la surpopulation des cimetières

L’Okutsu Butsu est devenu populaire comme méthode pour les rites ancestraux et services commémoratifs. Elle peut être à la fois une réponse aux changements climatiques et à l’état actuel des cimetières. Mais également au désir des familles endeuillées de chérir pour toujours le reste de leurs ancêtres.

Présent dans d’autres régions

Les Okutsu Butsu ne sont pas propres à l’Isshin-ji. Dans un récent ouvrage intitulé Le Bouddha Blanc, l’écrivain à succès Tsuji Hironari tente de comprendre les motivations de son grand-père. Il a érigé une telle statue sur sa petite île natale, rassemblant les dépouilles de tous les défunts locaux. Cette pratique témoigne de la manière dont ces figures spéciales transcendent les frontières géographiques pour devenir des symboles de respect et de mémoire à travers le Japon (M. PICONE, 2007, Cremation in Japan : bones Buddhas and surrogate bodies).

L’enceinte du Isshin-Ji Temple

Voici une carte de l’enceinte du temple :

Isshin-ji temple à osaka

Photo du livret d’accueil de l’Isshin-ji Temple, Osaka | Japon, 2024. © 2 0 2 4  G o l d e n t u r t l e s

Les Niô, gardiens de l’entrée

Isshin-ji temple à osaka

Par I, KENPEI, CC BY-SA 3.0, source

Dès l’entrée du temple Isshin-ji, une imposante porte flanquée de deux statues colossales vous accueille. Ce sont les niô. Ces gardiens sont des représentations surhumaines du bouddhisme, entièrement réalisés en métal. Leur présence dissuasive fait hésiter les démons à franchir le seuil du sanctuaire. Cette impression n’est pas réservée qu’aux êtres surnaturels. En effet, Lucille et moi avons été profondément impressionnées par la stature imposante de ces figures, que nous avons retrouvées à plusieurs reprises aux entrées d’autres temples.

Ces deux créatures mythiques portent chacune un nom : Naraen Kongo et Misshaku Kongo. Le premier, également connu sous le nom d’Ungyo, incarne la fin et la mort. Si cette statue était sculptée dans du bois, elle arborerait des teintes bleu-vert. Quant au second, surnommé Agyo, il symbolise le commencement et la vie, sa couleur serait un rouge clair. 

Le chōzuya

Isshin-ji temple à osaka

Isshin-ji Temple – Osaka, photo prise par Lucille | Japon, 2024. © 2 0 2 4  G o l d e n t u r t l e s

Au sein de ses enceintes, le chōzuya ou temizuya (手水舎) occupe une place importante. Ces bassins d’eau sont pourvus de robinets et de louches en bois appelées hishaku. Ils représentent un élément essentiel du rituel de purification nommé misogi. Les fidèles se lavent les mains et parfois la bouche, préparant ainsi leur esprit et leur corps à l’interaction avec le sacré.

Le Hondo ou Main Hall

La salle principale, ou hondo, constitue le cœur spirituel de l’Isshin-ji. C’est là que les fidèles se rassemblent pour les prières et les cérémonies bouddhistes. Ornée de statues de Bouddha et d’autres divinités, ainsi que d’autels pour les offrandes et les rituels, cette salle revêt une importance particulière dans la vie spirituelle du temple.

Les jardins

Enfin, les jardins du temple invitent les fidèles et touristes en quête de paix et de contemplation à s’asseoir, se reposer ou méditer.

Voici la traduction en anglais du haiku écrit par Konishi Raizan (1654-1716) à propos d’Isshin-ji :

Suddenly it starts to rain, In the darkness there is no rain around Isshinji. Only brightness.

Isshin-ji temple à osaka

Isshin-ji Temple – Osaka | Japon, 2024. © 2 0 2 4  G o l d e n t u r t l e s

En conclusion, le temple Isshin-ji à Osaka incarne bien plus qu’un simple lieu de culte. Il est le gardien d’une tradition ancienne, le témoin silencieux de siècles d’histoire et de spiritualité. De ses origines modestes au XIIe siècle à son statut actuel de centre spirituel dynamique, Isshin-ji continue d’interpeller les visiteurs du monde entier. Ses statues imposantes, ses rituels séculaires et son accueil chaleureux témoignent de la richesse et de la diversité du patrimoine bouddhiste japonais. Que l’on soit croyant ou simplement curieux, une visite au temple Isshin-ji est une invitation à la contemplation, à la réflexion et à la connexion avec le sacré. 

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Manon
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